Article d’opinion. Alors qu’en ce début avril 2020 plus de la moitié de l’humanité est confinée pour ralentir la propagation du COVID-19, l’origine de cette nouvelle souche de la famille des coronavirus reste encore assez floue. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les gouvernements luttent en temps réel pour enrayer la propagation d’une pandémie en utilisant à la fois les ressources scientifiques, les corps d’armée et les outils législatifs. Les nations sont en guerre. La croyance selon laquelle les êtres humains dominent la planète vient de s’ébranler, et la peur oubliée d’une maladie mortelle ressurgit dans les pays développés. Dans ce village Monde figé, certains questionnent: et si ce virus était une création humaine?

SARS-Cov-2: Severe Acurate respiratory syndrome coronavirus 2

Les virus sont des agents infectieux à la limite du vivant. Incapable de proliférer par eux mêmes, ils parasitent d’autres organises pour s’en approprier les ressources, se reproduire et rechercher de nouveaux hôtes à infecter. Pour l’impact d’un virus, nous allons être intéresé par les hôtes succeptibles d’être infecté par le virus, l’effet que ce dernier aura dessus (indirectement la mortalité), sa rapidité de reproduction, la façon dont il se répend entre les hôtes mais également la durée de survie du virus en dehors de ces derniers.

La famille des coronavirus1 comprend un groupe de virus qui frappe les mammifères ainsi que les oiseaux. Chez l’Homme, il se caractérise par une infection des voies respiratoires, entrainant des complications. Certaines variantes sont très brutales avec des taux de mortalité supérieur à 30%, alors que d’autres variantes ne provoquent que de simples symptomes similaires à un rhume. Ces versions légères sont en circulation continue dans la population humaine, alors que les épidémies des précédentes variantes mortelles, le MERS et le SARS, ont été contenues. Le COVID-19 apparait comme une nouvelle variante de cette seconde catégorie.

Dans les projections future de la CIA datant de 20092, le scénario de l’apparition d’un nouveau virus, variante d’un virus de grippe aviaire ou de la famille des coronavirus inquiétait sur la possibilité de mettre à mal l’ordre mondial. Le COVID-19 répond aux caractéristiques pour déclencher une pandémie. Il se transmet par voie aérienne en étant capable de rester plusieurs heures en suspension dans l’air tout comme sur des surfaces. Il possède une période d’incubation assez longue, affichant des symptômes qui miment ceux d’une maladie bénine avant de brutalement s’aggraver.

La Chine, premier cluster de l’infection?

Le premier groupe de malades a été repéré fin 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine, et la nouvelle souche de coronavirus a été identifiée par les autorités chinoises. La réponse du gouvernement face à la crise provoquée en 2002 par le précédent virus, le SRAS, avait été vivement critiquée par la communauté internationnale. Bien que de nouveau critiquée, la Chine a su répondre rapidement à la crise en isolant les populations avec des confinements aux proportions inégalées. La source du virus, un marché où des matières premières animales sauvages étaient exposées au plus proches des hommes, a été identifié comme zone de contamination d’un hypothétique patient zero.

Alors que pendant plusieurs mois, le reste du monde se moquait de la Chine et de ses normes sanitaires, cette dernière a su mettre fin à la croissance exponentielle du nombre de cas. Le président américain, D.Trump, n’hésitait pas alors à appeler cette épidémie le “virus chinois”. Ironie du sort, les mesures bien qu’extrêmes de la Chine n’ont pas permis de contenir à leur seul pays la maladie, qui a trouvé dans le capitalisme ultra-connecté le moyen de se répandre au reste de la planète.

Alors que la Chine semble pour le moment sortie d’affaire, elle n’hésite pas à critiquer les démocraties sur leur propre gestion de la crise, incapables d’appliquer des mesures aussi restrictive que l’État totalitaire. Recherchant toujours plus d’informations sur le patient zéro, certains diplomates n’hésitent pas à mettre en avant des théories selon laquelle le virus aurait été introduit sur le territoire chinois par des troupes américaines3.

Les techniques de manipulation génétiques ont beaucoup évolué au cours des dernières années, notamment avec la technique CRISPR4. L’idée était alors de modifier des organismes pour notre confort: protéger des cultures de maladies, créer des virus capables de nous soigner plutôt que de nous attaquer… Il est donc imaginable d’avoir des scientifiques de corps d’armée recherchant la possibilité d’armes biologiques et virales crées par ces techniques.

Cependant, les études récentes (avril 2020) montrent que le virus est très proche des souches de coronavirus retrouvées chez les chauves-souris. Une telle édition de gènes aurait été rapidement été repérée par ces analyses épigénétiques. Nous sommes donc en présence d’un nouveau virus issue de mutations naturelles et très certainement favorisé par la proximité des activités humaines avec la faune locale.

L’hypothétique arme virale

Et si nous avions réellement un acteur malicieux dans la communauté internationale, à qui profiterait une telle attaque?

Au début de la pandémie, seule la Chine était touchée. Son image médiatique, comme pour le cas du SRAS, a fortement été dégradée. Actuellement en guerre économique avec les États-Unis, imaginer ce dernier comme acteur malicieux introduisant un virus sur le territoire peut faire sens. Ce genre de virus, par le passé, n’avait alors jamais dépassé le stade d’épidémie locale. On peut y voir une simple attaque sur l’économie chinoise. Cette théorie était mise en avant par les jeux militaires vus précédemment.

Cependant, le virus a pris des proportions beaucoup plus importantes et une entité capable de faire un tel virus aurait soit fait une erreur dans l’évaluation de l’impact, soit été contient dès le début que l’épidémie deviendrait une pandémie. Cela écarterait alors les États-Unis qui semble être sur le chemin de la plus grande crise sanitaire de son histoire.

On peut alors imaginer le cas de la Chine, qui dans un jeu stratégique plus poussé déciderait d’infecter sa propre population. Se sachant capable de répondre à la crise, le virus se répandrait alors au reste de la planète et les afficherait alors comme la première puissance mondiale, celle qui est le moins affectée par la crise. De plus, le système politique chinois serait renforcé, étant donné que les démocraties affichent de nombreuses difficultés pour contrôler leurs populations.

Des superpuissances, la Russie est souvent affichée comme l’acteur “maléfique” de beaucoup de scénarios d’Hollywood. Si ce virus avait été utilisé comme arme par ce pays, le désir serait sans doute d’attiser les tensions déjà présente entre la Chine et les États-Unis. Actuellement peut touchée, le pays ne semble néanmoins pas sortir de la croissance exponentielle.

On peut enfin considérer des acteurs plus exotiques. En supposant, tel un scénario de James Bond, qu’un groupe de terroristes ait la capacité de produire un tel virus, ils rechercheraient principalement de l’argent. Or, ce virus ne présentant aucun traitement pour le moment, difficile de voir de grosses circulations d’argent. De plus, les gains semblent minimes face à ce qui va sans doute être la plus grande crise économique post Seconde Guerre mondiale. Il y a également le cas de la Corée du Nord, état en autarcie qui aurait la possibilité de montrer à son peuple que la doctrine capitaliste est incapable de gérer ce genre de crises.

Une influence Humaine

Ce nouveau virus apparaît comme une revanche de la part de la nature sur la cupidité humaine. Souvent mise en avant dans les constructions de science fictions comme de grands cataclysmes, elle prend ici la forme d’un agent viral, qui vient saper le village Monde. Il n’a certe pas directement était créé par l’Homme, mais ce virus a certainement été favorisé par son activité. Toujours plus destructeur sur la nature, nous avons créé des situations où la probabilité d’apparition de tels virus est renforcée.

Pas sûr que l’Humanité puisse apprendre de ses erreurs, car une fois la pandémie contrôlée, ce sont les engrenages de la machine capitaliste mondiale qu’il faudra réparer.